Les successions et donations transfrontalières sont de plus en plus courantes. Or, il est nécessaire de clarifier les questions importantes dès le début.
De beaux souvenirs d’enfance sont souvent associés à une maison de vacances. De nombreuses familles y passent leurs vacances, que ce soit des vacances d’été en France ou en Espagne ou des vacances de ski en Autriche ou en Suisse. Malheureusement, une maison de vacances peut parfois être l’origine d’un conflit successoral. Si la maison de vacances est à l’étranger, cela peut également entrainer de graves conséquences fiscales.
Exemple
M. Müller est propriétaire d’une belle maison de vacances près de St. Moritz. Le voyage depuis Francfort prend trop de temps et réfléchit à la façon de procéder avec la maison de vacances. Il décide qu’il aimerait céder la maison de vacances à son neveu. Contrairement à ses propres enfants, son neveu et sa famille sont des skieurs passionnés.
Étant donné que chaque pays a sa propre loi sur les successions, il est nécessaire de vérifier si la loi allemande ou la loi suisse s’appliquerait. En vertu du règlement de l’UE n° 650/2012, le droit allemand est généralement applicable à l’ensemble de la succession, à condition que le testateur ait sa dernière résidence habituelle en Allemagne.
Si M. Müller lègue la maison de vacances à ses propres enfants, il y a relativement peu de problèmes. Il n’y a pas de taxe sur les successions pour vos propres descendants dans le canton des Grisons. Même avec l’exigence d’autorisation suisse pour l’acquisition de propriété par des étrangers, vos propres enfants n’auront pas de problème.
Malheureusement, cela est différent pour le neveu. Celui-ci va devoir payer une taxe en Suisse et en Allemagne. Au moins, la convention de double imposition germano-suisse viendra en aide. Il est probablement plus ennuyeux que le neveu ne soit autorisé à acquérir la propriété de la maison de vacances qu’à condition de la revendre dans les deux ans. Cette condition peut uniquement être annulée, s’il peut prouver une relation étroite avec le bien qui est digne de protection. Outre les droits de succession, il devra également payer la taxe de vente. Contrairement comme prévu, il ne pourra alors plus utiliser la maison de vacances pour skier.
Dans ce cas, il serait peut-être plus logique que M. Miller cède la maison à son propre fils.
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